À propos

SAULE PRODUCTIONS est une société de production et de postproduction créée en 2022 à Château-Thierry. Elle est le fruit d’une collaboration entre François‑Xavier Destors et Marie Thomas‑Penette entamée il y a plus de dix ans, au Rwanda, autour de la coréalisation d’un premier long-métrage, Rwanda, la surface de réparation qui a forgé leur vision et leur éthique de la pratique documentaire.

En parallèle de leurs parcours respectifs dans l’industrie du documentaire – dans le développement, l’écriture et la réalisation de films et séries destinés à la télévision et au cinéma pour François-Xavier Destors, dans la production de contenus institutionnels et interactifs, la médiation culturelle et la diffusion pour Marie Thomas-Penette – leur désir de faire émerger une structure commune s’est concrétisé avec leur implantation au début de l’année 2022 dans le sud de l’Aisne où ils ont décidé de donner une nouvelle dynamique à leurs projets et à ceux qu’ils souhaitent accompagner.

« Ensemble, nous désirons défendre des films qui s’imprègnent des enjeux de notre temps, de notre génération, et de notre territoire. Des films qui nous ressemblent et qui nous rassemblent. Nous revendiquons notre attachement au geste documentaire dans la pluralité de ses formes et dans la liberté de ses pratiques. Dans notre horizon d’incertitudes, nous l’estimons nécessaire et vital, pour recréer des liens et retisser une mémoire collective. Nous cultivons le désir de participer à la revitalisation économique et culturelle du territoire en encourageant des projets à notre échelle et en devenant un point d’ancrage et de relais dans cette partie des Hauts-de-France pour les acteurs de la culture. »

Historien de formation, diplômé de Sciences Po Paris, François-Xavier Destors produit, écrit et réalise des documentaires pour la télévision et pour le cinéma. 

Son premier long métrage, Rwanda, la surface de réparation (86’, Arte France, Etoile Scam 2015) dévoile comment le football a été instrumentalisé au service de la ségrégation raciale qui a mené au génocide des Tutsi en 1994. Au-delà de l’histoire politique et culturelle du sport au Rwanda, il a longtemps exploré les enjeux de représentation du génocide au cinéma. Ses réflexions sont rassemblées dans un livre (Images d’après. Cinéma et Génocide au Rwanda) et étayées dans de nombreux articles et conférences. Depuis 2016, il est responsable éditorial du site film-documentaire.fr, au sein duquel il anime la revue Traverses consacrée aux enjeux du cinéma documentaire. 

Tout en écrivant des documentaires unitaires (Les Voix de Srebrenica, 52′, France 3) et des séries d’histoire pour la télévision (Paris, une histoire capitale – 4×52’, Planète+, CNRS audiovisuel, Les Années 68 – 2×90, ARTE France, DRK, Histoire TV, Globo), ses films s’articulent autour des enjeux de mémoire des crimes de masse. Il a notamment réalisé Mandela, un symbole contre l’apartheid (52’ France 5), qui raconte comment l’ANC et la communauté internationale ont façonné et utilisé l’image de Madiba au service de la cause anti-Apartheid, et Thiaroye 44 (56’/75’ – France 24, Public Sénat, TV5 Monde), le premier documentaire consacré à la mémoire toujours vive d’un massacre colonial de tirailleurs sénégalais commis par les soldats français en décembre 1944 à Thiaroye, au Sénégal.

Son second long-métrage, Norilsk, l’étreinte de glace (85’ – France 2, Etoile Scam 2018) s’ancre dans un ancien goulag devenu l’une des plus grandes villes industrielles du monde, fermée et interdite aux étrangers, perdue au-delà du cercle polaire arctique. Le film, sélectionné dans plus d’une quarantaine de festivals à travers le monde, est sorti en salles en France. 

Deux nouveaux longs métrages documentaires sont sortis en 2024: Toxicily (75′) s’ancre en Sicile autour d’une des plus grandes zones pétrochimiques d’Europe et Didy (82′), dans lequel Gaël Kamilindi, sociétaire de la Comédie Française, part sur les traces de sa mère rwandaise décédée en 1992 pour retisser les morceaux de son histoire familiale.

Autrice et réalisatrice de documentaires – Rwanda, la surface de réparation (86’, Arte France, Etoile Scam 2015) ; Thiaroye 44 (56’/71’ – France 24, Public Sénat, TV5 Monde), Marie Thomas-Penette est également productrice et monteuse.

Elle conceptualise et mène des projets de contenus audiovisuels auprès d’associations culturelles en France, en Europe méridionale et en Afrique subsaharienne, fabrique des capsules à vocation pédagogique au service d’organismes de formation et d’édition internationaux, et renouvelle par ses créations les collections numériques d’importantes institutions culturelles comme le Ministère de la Culture, European Historic Thermal Towns Association, le Groupement Européen Odyssea…

Engagée dans des projets de médiation culturelle et d’éducation à l’image pour tous les âges, elle a notamment accompagné des centaines de lycéens et leurs professeurs à la découverte des arcanes de la création audiovisuelle en tant que chargée du programme d’éducation du regard Télémaques auprès de Savoir au Présent (2017-2019).

En 2019, elle a pris en charge la structuration et la coordination des 4 premières années du réseau de La Cinémathèque du documentaire (passé de 20 à 73 structures de programmation et diffusion réparties sur le territoire français) et participé aux activités d’Images en bibliothèques : la formation professionnelle de programmateurs culturels et la coordination nationale du Mois du film documentaire.

Depuis 2022, elle accompagne des autrices et auteurs dans le développement, l’écriture, la production et le montage de leurs projets de documentaire et de fiction au sein de Saule Productions.

En 2023, elle est sélectionnée pour participer au programme EURODOC qui réunit au cours d’ateliers intensifs des productrices et producteurs venus de toute l’Europe.